Dans la cour du 10 rue Dalmatie, près de la gare Matabiau à Toulouse, sont désormais réunis le dojo Yuki Ho, l’Éclos, La Lisière et La Lanterne.
Ces associations ont une histoire et une direction communes, tout en étant autonomes.
Yuki Ho est un dojo qui fait partie de l’Ecole Itsuo Tsuda, il fonctionne sur une base associative, préservant ainsi un esprit proche des dojos traditionnels japonais. C’est un lieu exclusivement réservé à la pratique de l’Aïkido et du Katsugen Undo. Abordés ainsi, ces deux pratiques n’ont pas de finalité sportive ou thérapeutique, ce sont avant tout des pratiques du non-faire. Les séances sont conduites par les pratiquants plus avancés, et sont accessibles à tous. Des séances ont lieu tous les jours et des stages sont conduits tous les deux mois par Régis Soavi Sensei.
Aucune formule n’est valable tant que l’individu ne se sent pas vivre. S’il se sent vivre pleinement, il ne manquera pas de trouver sa formule à lui. – Itsuo Tsuda, Un
L’Éclos est un atelier de peinture particulier : petits et grands s’y retrouvent chaque semaine, réunis autour de la Table-Palette pour le Jeu de Peindre, découvert par Arno Stern dans les années 40. L’atelier ouvre la porte d’un monde où chacun peut retrouver une vivacité et une spontanéité propres à l’enfance, une capacité de créer illimitée, à la fois unique et universelle, qui ne dépend d’aucun enseignement, ne nécessite aucun apport extérieur, et peut s’exprimer librement parmi les autres qui ne sont plus vécus comme des concurrents mais comme des compagnons. Dans son climat, des tracés s’expriment et des personnes éclosent.
L’art de peindre appartient aux artistes ; le Jeu de Peindre appartient à tous. Chaque personne, petite ou grande, est capable de jouer dans le lieu qui régénère la spontanéité. – Arno Stern, vidéo L’Avenir du Jeu de Peindre
La Lisière est un lieu de rencontre et de jeu pour les enfants. Si elle accorde au jeu l’importance qu’il mérite, c’est parce que tout enfant dispose des capacités pour évoluer par lui-même, le rôle de l’adulte consistant à créer un terrain qui permette que celles-ci puissent se déployer. Comment créer ce terrain idéal ? Pour l’adulte, comment respecter la liberté et l’individualité de chaque enfant sans pour autant s’abstenir de guider ? Ce questionnement est à l’origine et au cœur de La Lisière. Il en est le moteur qui déclenche des réponses multiples, élaborées avec les parents, en fonction de chaque enfant, et qui ne sont valables qu’à un moment donné. Ainsi, espace de rencontre, de découverte et d’apprentissage pour les enfants, La Lisière est aussi un outil de recherche pour les adultes ; lieu inclassable, elle joue le rôle d’une école des apprentissages autonomes.
J’aime, j’aime jouer
sans raisons
ni fonction
ni ascension
ni dévotion
et passons
les vieux jetons.
Tania Soavi Claudin, Poèmes
Les adultes doivent utiliser leurs savoir-faire dans des lieux où les enfants peuvent les observer (…) Un enfant bien portant préfèrera presque toujours comprendre les choses par lui-même. – John Holt, Les apprentissages autonomes – Comment les enfants s’instruisent sans enseignement